Vendredi 28 Mai 2021 | 20h30

"Il ne fait aucun doute que le verre est l'un des véritables fruits de l'Art du Feu", c'est ainsi que commence le livre d'Antonio Neri (1612) sur la verrerie, décrivant l'art raffiné qui avait été développé et perfectionné à Venise. Au tournant du XVIe siècle, les chansons italiennes connaissent, elles aussi, un changement d'état. Le feu prend une place prépondérante dans les premiers madrigaux. Créés dans le centre de l'Italie, ils seront portés au plus haut niveau par les compositeurs expatriés et publiés à Venise. Ce n'est peut-être pas un hasard si ce motif lyrique trouve son apogée alors que l'art du verre vénitien est prisé par l'Europe entière. Le feu est considéré comme un élément de passion qui peut devenir mortel, si fragile qu'il peut disparaître à tout moment. De même, le verre évoque le symbole du vase qui nourrit et le cristal, précieux tant pour sa fragilité que pour sa force.

En partenariat avec le Musée national de la Renaissance, château d'Écouen.