Venise célèbre la polychoralité au XVIe siècle dans les tribunes de San Marco, l'avènement de l'art lyrique dans les premiers opéras publics au XVIIe et le règne du chanteur soliste au XVIIIe. Elle n'est plus tout à fait sur terre, mais pas non plus dans la mer. Elle est à la fois orientale et occidentale. « Elle n'est pas là-bas, mais là-haut » dira un jour Casanova à la marquise de Pompadour. Comment alors imaginer qu'on y composa une musique sacrée qui ne soit pas théâtralement incarnée ? De la musique profane qui ne soit pas inspirée de transcendance ?

C'est sur cette lande aux contours incertains que Les Cris de Paris s'installent avec Passions. En compagnie de Monteverdi, Cavalli et Caldara pour les plus connus, c'est un pan important de la musique baroque vénitienne qui est dévoilé. De la voix seule accompagnée à des mosaïques à seize voix réelles, Les Cris de Paris plongent avec curiosité dans le pathos vénitien.

En partenariat avec Points Communs - Nouvelle scène Nationale de Cergy-Pontoise et du Val d'Oise.

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